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Les discours de crise sanitaire
Publié le 10 mai 2022 – Mis à jour le 10 mai 2022
le 17 juin 2022
8h45-17h
Amphi F417, Maison de la Recherche, UT2J
Cette journée d'étude s'inscrit dans la thématique de recherche générale de l'axe 1 du CAS, à savoir « Déstabilisations et résistances ». Elle s’intéresse aux discours de crise sanitaire sous un angle linguistique et rhétorique.
La crise sanitaire de la Covid-19 et les confinements qu’elle a engendrés ont constitué une situation totalement inédite, sans précédent dans le monde contemporain : il s’est agi d’un surgissement brutal. Ce dernier s’est en outre accompagné d’un phénomène de foisonnement discursif : les discours politiques, en premier lieu, mais aussi médiatiques, se sont inscrits dans le cadre d’une communication de crise (cf. Ogrizek et Guillery, 2000 ; Libaert, 2020). En effet, la communication afférente à cette crise s’est distinguée de la communication politique ou médiatique ordinaire par un caractère à la fois urgent et nécessaire. Cette urgence et cette nécessité à communiquer étaient liées au fait que l’information pouvait en l’occurrence s’avérer vitale. Communication politique et médiatique ont ainsi pu jouer un rôle complémentaire. Lors du début de la crise principalement, il y avait urgence à donner, non seulement des informations, mais aussi des consignes ou ordres très clairs quant aux conduites à adopter, individuellement comme collectivement. Mais une communication de crise, afin d’être reçue de la façon la plus efficace, requiert l’adhésion de la population. Or, ce n’est pas simplement en produisant des injonctions brutes que cette adhésion se trouve acquise. Il y a forcément une adhésion à remporter par le biais d’une argumentation, ou de stratégies discursives (cf. Rolland-Lozachmeur, 2014). De fait, une perspective linguistique, basée sur les formes employées, leur rôle et la façon dont elles entrent en synergie, semble particulièrement pertinente pour décrire cette communication de crise.
Ainsi, cette journée d’étude se propose d’examiner des discours politiques et médiatiques produits au cœur de la crise sanitaire, afin de mesurer comment ces productions discursives ont pu être formellement travaillées, dans la perspective d’une recherche d’adhésion aux messages transmis.
La crise sanitaire de la Covid-19 et les confinements qu’elle a engendrés ont constitué une situation totalement inédite, sans précédent dans le monde contemporain : il s’est agi d’un surgissement brutal. Ce dernier s’est en outre accompagné d’un phénomène de foisonnement discursif : les discours politiques, en premier lieu, mais aussi médiatiques, se sont inscrits dans le cadre d’une communication de crise (cf. Ogrizek et Guillery, 2000 ; Libaert, 2020). En effet, la communication afférente à cette crise s’est distinguée de la communication politique ou médiatique ordinaire par un caractère à la fois urgent et nécessaire. Cette urgence et cette nécessité à communiquer étaient liées au fait que l’information pouvait en l’occurrence s’avérer vitale. Communication politique et médiatique ont ainsi pu jouer un rôle complémentaire. Lors du début de la crise principalement, il y avait urgence à donner, non seulement des informations, mais aussi des consignes ou ordres très clairs quant aux conduites à adopter, individuellement comme collectivement. Mais une communication de crise, afin d’être reçue de la façon la plus efficace, requiert l’adhésion de la population. Or, ce n’est pas simplement en produisant des injonctions brutes que cette adhésion se trouve acquise. Il y a forcément une adhésion à remporter par le biais d’une argumentation, ou de stratégies discursives (cf. Rolland-Lozachmeur, 2014). De fait, une perspective linguistique, basée sur les formes employées, leur rôle et la façon dont elles entrent en synergie, semble particulièrement pertinente pour décrire cette communication de crise.
Ainsi, cette journée d’étude se propose d’examiner des discours politiques et médiatiques produits au cœur de la crise sanitaire, afin de mesurer comment ces productions discursives ont pu être formellement travaillées, dans la perspective d’une recherche d’adhésion aux messages transmis.